26/10/2010

Communiqué suite à l’arrestation arbitraire de neuf antifascistes le 22 octobre 2010

Nous tenons tout d’abord à rappeler notre soutien plein et entier à toute personne victime de la répression du mouvement social contre la réforme des retraites. Nous rappelons aussi que l’extrême-droite lyonnaise tente par des rassemblements surarmés de soutenir un gouvernement liberticide et raciste. Nous avons appris les arrestations de plusieurs groupes de camarades antifascistes dont un groupe de neuf (et non huit comme communiqué précédemment) dans des conditions intolérables.

Tout d’abord, nous soulignons les propos tenus par les policiers de la BAC, ouvertement homophobes et haineux. De plus, ces pseudos agents soi-disant garants de la sécurité publique ont cherché à inculper nos camarades antifascistes avec des pratiques totalement inadmissibles. En effet, après avoir rencontré la totalité du groupe, nous avons appris que les flics en civils cherchaient tous les moyens, notamment en fabulant, de mettre en cause les antifascistes.

Les circonstances de leur garde-à-vue sont aussi troublantes, avec des violences morales et des conditions de détention (odeur insoutenable, isolement dans une cellule sans lumière, impossibilité de disposer d’un repas végétarien, placement parfois avec des membres reconnus et violents des fascistes) que nous condamnons fermement.

Six de nos camarades ont été relâchés dans l’après-midi du 23 octobre, puisque aucune charge sérieuse ne pouvait leur être reprochée. Les trois derniers, sur de prétendues accusations extrêmement légères, ont été conduits au Tribunal de Grande Instance pour être présentés au Juge des Libertés. Nous saluons ici l’intervention de Maître Sayn, chargé de la défense des « anarcho-autonomes » (ainsi que les ont nommé les médias de désinformation vendus à la clique sarkoziste). Il a alors démontré le vide que constitue le dossier de l’accusation. Nous ne pouvons d’ailleurs y voir qu’une tentative de pression de la part des représentants du gouvernement sur ceux et celles qui luttent contre leur politique inégalitaire, raciste et ultra sécuritaire. Ces trois derniers sont convoqués au tribunal correctionnel le mardi 23 novembre.

A cette heure, nous ne pouvons que nous féliciter de la libération des 9 militants antifascistes. Nous rappelons que nombreux sont ceux et celles à être détenu suite à la répression du mouvement. Nous appelons à ce que tous et toutes exigent, d’un gouvernement illégitime - par sa politique et sa répression féroce - la libération immédiate, sans poursuite et sans aucune condition, de tous les prisonniers politiques que constituent les victimes de la répression de cette semaine dans le cadre de la contestation sociale. Nous appelons également toute personne ou organisation à être présente le mardi 23 novembre, devant le Tribunal de Grande Instance, afin de soutenir les antifascistes inculpés et toutes les personnes qui ont subi la violente répression de cette semaine.

Nous ne céderons pas face à votre violence ! Liberté pour tous nos camarades ! Liberté pour tous les antifascistes !

Les Voraces – Action Antifasciste sur Lyon et ses Environs.


03/10/2010

Mais qu'est ce qu'on attend ....

REDSKINS LIMOGES - Les bases

« REDSKINS Limoges » est un collectif informel qui a pour objectif une agitation contre-culturelle et d'action autour du combat antifasciste radical, en lien avec la lutte de classe et le projet de Révolution Sociale. Nous sommes réunis, par un refus simple et stricte de laisser la parole et la rue aux fascistes, racistes, sexistes et serviteurs de l'ordre bourgeois. Les Redskins ont donc comme principale orientation le combat contre le système capitaliste vecteur essentiel de l’exploitation et du racisme. C’est pourquoi on nous retrouve dans différents mouvements sociaux, organisations, et aux cotés des plus exclus, des opprimé-es/exploité-es. Les Redskins Limoges suivent une logique propre: frapper fort où ça fait mal. Nous faisons en sorte que l’extrême droite ne se sente nulle part chez elle. Que la peur change de camps !

Néanmoins, nous affirmons que le mouvement Redskin n'est pas une fin en soi et que le véritable combat antifasciste, doit se faire dans les organisations de classe en lien avec l'anticapitalisme et la lutte des classes !

ANTIFASCISME DE RUE

Notre antifascisme rejoint l'antifascisme radical. On donne deux sens à radical :

- Radical parce qu’il est en rupture avec la politique politicienne et les magouilles des gouvernants (et ceux/celles qui tendent à vouloir les rejoindre sur le jeu du pouvoir).
- Radical car il est également en rupture avec « l'antiracisme » et « l'antifascisme » bien-pensant des quelques associations institutionnelles qui s'en revendiquent.

Nous ne discutons pas avec le fascisme, nous le combattons dans la rue car c'est le terrain où il s'exprime dans la violence physique et morale. Les bandes de néo-fascistes, racistes, organisées, s'offrent le loisir de commettre des excès à outrance lorsqu'ils ont pignon sur rue (tabassages, violences raciales, ratonnades, viols...). C'est pourquoi notre mouvement est apparu en France, en Europe et Internationalement, et pourquoi nous restons vigilants aujourd'hui dans une situation économique instable qui se matérialise par des riches toujours plus riches et des pauvres toujours plus pauvres (les inégalités sociales sont la base des montées d'extrême droite, de la haine raciale).

C'est pas les immigrés qu'il faut virer ! C'est le capitalisme qu'il faut éliminer !

Devant le poids de l'histoire et devant cette société d'injustices nous ne baisserons jamais la garde face aux fachos et à tous/toutes ceux/celles qui tendent à exercer un pouvoir de domination et d'oppression qu'elle soit politique, sociale, économique ou culturelle.

On nous accuse souvent d’être violents... mais nous ne faisons que retourner la violence que l’Etat, les dominants, les oppresseurs font subir aux plus faibles d’entre nous, aux dominés, en licenciant, en bradant les acquis sociaux, en méprisant et en réprimant notre classe.

Par "classe" nous entendons tous/toutes ceux/celles qui n'ont pas de pouvoir de décision sur ce qu'ils créent tant au point de vu matériel qu'intellectuel: le prolétariat.

Nous reconnaissons donc la lutte de classe historique selon la définition révolutionnaire - libertaire et l'orientation donnée par le marxisme, et agissons en conséquence.

Les différents gouvernements de droite comme de gauche font le jeu du capitalisme et donc contribuent à développer le fascisme en négligeant, à gauche, les solutions révolutionnaires. Par conséquent nous ne tendrons pas la joue aux réactionnaires qui tendent le bras. Les Redskins ne sont pas dupes, nous ne reculerons pas face à ceux/celles qui veulent disposer de nos vies. A la Dureté de notre temps, opposons la dureté de la riposte ! Nous ne sommes pas plus radicaux que la misère qu'on nous impose !

CONTRE-CULTURE SOUS LE SIGNE DE LA LUTTE DE CLASSE

Notre action et notre démarche s'inscrivent dans la contre-culture (mouvement culturel contestataire et opposé à la culture dominante, bourgeoise et capitaliste), la mémoire (diffuser et honorer la mémoire ouvrière, militante et internationaliste) ainsi que relayer les informations sur les luttes sociales et populaires. La culture a toujours su avoir un rapport de masse, c'est pourquoi nous voulons l'utiliser aujourd'hui comme arme de conscience et d'éveil. Les Redskins sont solidement implantés à Limoges et revendiquent un certain nombre d’actions de rue contre les fascistes et la droite réactionnaire: arracher les propagandes d’extrême droite, empêcher l’expression symbolique ou réelle de ses militants, chasser les idées et pratiques nostalgiques des régimes fascistes, autoritaires, informer par le biais de tracts, de fanzines, de concerts…

De plus, nos activités sont autonomes et sont le fruit de notre seule volonté, nous appelons ça l'action directe. La liberté et l’indépendance n’ont pas de prix. Chez nous pas de chef ni de passe-droits, pas de discours démago ou utopiques ni de vieille rengaine démodée ! Notre orientation est la lutte de classe, notre profession de foi, l’action de rue !

NOUS SOUTENIR, NOUS REJOINDRE ?

Les Redskins ne sont pas un collectif hermétiquement fermé aux motivé-es et intéréssé-es par notre façon de penser et d'agir, nous voulons nous ouvrir et être accessibles à tous et toutes. Nous nous revendiquons du début du mouvement Redskin, quand celui-ci était dominé par le métissage culturel et la pluralité des mouvances musicales alternatives (bases solides d'une contre-culture) en son sein. Les personnes formant le collectif sont différentes et aiment des choses différentes, elles s'accordent sur l'importance d'agir dans la rue, de diffuser et de promouvoir la contre-culture de classe, populaire et alternative, relayer la mémoire et les luttes sociales. Toute personne, voulant agir dans ces perspectives, est donc la bienvenue en territoire Peaux-Rouges.


Fresque

Débat

En finir avec les violences machistes


Résumé
La société favorise la violence à l'égard des femmes, et cela est valable pour toutes les formes de violences, que ce soit le viol, les violences conjugales, le harcèlement sexuel ou toutes les violences « anodines » faites aux femmes.
Les violences faites aux femmes semblent invisibles. Les commissariats de police, les centres psys et les féministes voient des femmes violentées tous les jours. Beaucoup d'autres sont isolées et invisibles. Le reste de la société ne les voit pas.
L'idéologie dominante ne permet de voir ces violences que comme des phénomènes individuels isolés. Pourtant cette violence est structurelle. Elle est la garantie de stabilité du système patriarcal, fondé sur le pouvoir des hommes et la soumission des femmes.
Nous ne voulons pas prendre le pouvoir, mais le détruire.

Dans cette brochure nous verrons comment déjouer la stratégie mise en place par les agresseurs.

Violences policières Bxl les 26, 29, 30/09 et 1/10

Exactions policières (photo de 'MediActivista')

Résumé-témoignage à l'attention de la presse. Envoyé cette nuit à des medias belges francophones. Liens vers des vidéos probantes.

NB: Des vidéos plus bas prouvent plusieurs faits rapportés

Cette semaine à Bruxelles il y a eu des répressions policières très violentes contre des manifestants entièrement pacifistes. Les rafles arbitraires illégales et exactions sont survenues surtout les 26, 29, 30 septembre et le 1er Octobre. Les actes les plus graves ont été commis mercredi 29 par la réserve de police fédérale (500 agents) et de très nombreux agents en civil de la police judiciaire de Bruxelles.

Tous les témoins proches du No Border Camp témoignent de véritables exactions et de faits extrèmement violents, coups et intimidation sexuelle durant la détention. Plusieurs abus durant les détentions. Nombreux sont les dénis de droits, à commencer par des centaines d'arrestations arbitraires dites "préventives" ais illégales, au total près de mille en une semaine. Une des vidéos ci-dessous pointe des actes précis d'intimidation et les coups portés par les agents de la PJ bruxelloise. Une autre montre les charges policières très violentes envers des manifestants non perturbateurs, qui se retrouvent indéniablement en situation de victime. Nombreux coups et blessures, acharnement sur des manifestants maîtrisés.

Toutes ces informations sont générées par des citoyens, et méritent d'être traitées avec attention par vos rédactions. Interpellations politiques et actions de défense des droits fondamentaux prévisibles dès la semaine prochaine.

A Bruxelles, les citoyens européens sont privés de force violente de leurs droits fondamentaux d'expression, de manifestation, d'association et de circulation. De simples témoins ont été emprisonnés, ainsi que de simples passants inclus dans l'amalgame d'une police déchaînée.

La responsabilité principale des ordres policiers revient à la ministre sortante de l'intérieur, Mme Turtelboom (VLD).
La PJ devrait également répondre de ces exactions. La police anti-émeute a intervenu en masse de nombreuses fois.

Voici des pratiques dignes d'un état policier:

Des images:

* http://www.youtube.com/watch?v=1qIgF9IVQiI
* http://www.youtube.com/watch?v=-IU7PIk6kV4
* http://www.archive.org/details/gare_du_midi&reCache=1
* http://www.archive.org/details/Clown_a_la_manif&reCache=1


Des articles:

* http://bxl.indymedia.org/articles/231
* http://bxl.indymedia.org/articles/223
* http://www.dewereldmorgen.be/foto/2010/09/27/betoging-aan-gesloten-asielcentrum-steenokkerzeel-stuit-op-antwerpse-oproerpolitie
* http://www.dewereldmorgen.be/artikels/2010/10/02/politie-laat-no-border-camp-geen-dag-met-rust


une source de nombreux témoignages citoyens:
http://bxl.indymedia.org/

Pour envoyer des équipes et recueillir des témoignes, c'est au No Border Camp à Tour et Taxis, ce dimanche.
xx

annexe:
Communiqué de la ligue des droits de l'homme (30/09/10)
La Ligue des droits de l'Homme et Bruxelles Laïque ont été alarmés par les informations concernant des arrestations lors de la manifestation syndicale de ce mercredi 29 septembre à Bruxelles.

Pas moins de 250 personnes ont été arrêtées, dont 148 préventivement. Dès 11h du matin, le simple fait de se rendre vers les stations de métro au départ de Tour et Taxis - où se tient actuellement le camp NoBorder - pour se rendre à la manifestation donnait lieu a des contrôles d'identité, fouilles des sacs et enfin arrestations. Sans avoir commis aucun acte délictueux, une centaine de personnes ont ainsi été empêchées de se rendre à la manifestation afin d'y exprimer leurs idées. Les forces de l'ordre qualifient cette action ciblée « d'arrestations préventives ». Le droit de manifester est pourtant garanti tant par la Constitution belge dans son article 26 que par la Convention européenne des droits de l'Homme dans son article 11. Ces arrestations préventives constituent donc une grave entrave au droit de manifester qui est un fondement d'une démocratie qui n'a pas peur de l'expression de ses citoyens

Un groupe, non lié à un syndicat mais ayant reçu l'autorisation des organisateurs syndicaux de participer à la manifestation, s'est vu, dès le point de ralliement place Bara, intimidé par un impressionnant déploiement des
forces de l'ordre.

Vers 15 heures, la police a procédé à l'encerclement de ce groupe de manifestants. Ce déploiement a été opéré afin d'isoler le groupe du reste du cortège et éviter de la sorte tout mouvement de solidarité de la part d'autres manifestants. Avec violence, la police a procédé à l'arrestation des manifestants encerclés. Cette manœuvre a été suivie de placages au sol d'autres personnes par des policiers en civil, ces derniers faisant usage de gaz poivré. Des coups ont été portés par la police et au moins quatre manifestants ont dû être hospitalisés.

Outre les faits de violence, La Ligue des droits de l'Homme et Bruxelles Laïque s'inquiètent de cette tendance à opérer une scission manichéenne et arbitraire entre, pour faire court, les « bons » et les « mauvais » manifestants alors qu'aucun délit n'a été commis. Y aurait-il des convictions qui ne pourraient être librement exprimées ?

Environ 90 personnes ont été menottées les mains derrière le dos, assises dans la rue, en file, pendant près de deux heures. Certains policiers exerçaient des mesures de contention supplémentaires en maintenant une pression dans le dos avec le genou. On a pu assister à des propos provocateurs et intimidations, notamment à l'aide de leurs bonbonnes de gaz, les policiers s'étant à cette fin préalablement masqué le visage.

La Ligue des droits de l'Homme et Bruxelles Laïque s'inquiètent depuis longtemps de ce type de dérapage sécuritaire qui confirme ses craintes d'une démocratie qui a de plus en plus tendance à intimider, décourager ou réprimer certaines formes d'expression citoyenne. Si une réaction policière proportionnée est légitime à l'encontre de manifestants violents, il est inacceptable que les forces de police recourent à des intimidations et à des arrestations à l'encontre de manifestants pacifiques. De telles méthodes sont « dignes » d'un Etat policier.

Dans cet esprit, la Ligue des droits de l'Homme et Bruxelles Laïque resteront attentives au déroulement de la manifestation de ce samedi 2 octobre organisée par le Camp No Border.

*CONTACT PRESSE
Benoît** Van der Meerschen : 0497294672 *

Source : http://bxl.indymedia.org/articles/232

Bruxelles : La répression frappe le bloc anticapitaliste

Bilan sommaire et rapide de la situation sur Bruxelles

ENVIRON 450-500 ARRESTATIONS AU TOTAL AUJOURD’HUI, SUR ENVIRON 600 ACTIVISTES EN ACTION.

AU MOINS DEUX BLESSÉS TRÈS GRAVES (dont un camarade au crâne ouvert, gisant pendant une demie-heure au sol, inconscient, dans une marre de sang, avant que les secours arrivent pour l’emmener à l’hôpital).

NOMBREUX BLESSÉS.

SUR LES 300 CAMARADES AYANT RÉUSSI À SE FORMER EN BLOC ANTICAPITALISTE, MOINS DE 20 PERSONNES EN ONT RÉCHAPPÉ. TOUS LES AUTRES ONT ÉTÉ ARRÊTÉS.

Détails en compte-rendu ci-dessous

Toute la journée d’hier se sont enchaînées les réunions action pour ce mercredi et jeudi.

Pour ce mercredi 29 septembre était d’ores et déjà prévu une énorme Euromanif contre les mesures d’austérité dans toute l’Europe, rassemblant autour de 100’000 personnes. A été décidé en fonction de l’évènement de rejoindre la manif en formant un Bloc Anticapitaliste constitué par les camarades du No Border Camp (NBC).

D’autres réunions ont préparé des actions Clown et surtout une action de blocage contre les grands dirigeants de Frontex (chargés de la politique migratoire et du financement des centres de rétention ainsi que des déportations).

De sorte qu’il y eut plusieurs actions simultanées toute la journée, et toutes soldées par une répression innommable.

Politiquement, il était tant intéressant de venir à la méga-manif syndicale européenne pour marquer une présence politique clairement anticapitaliste et révolutionnaire grâce à la fantastique opportunité du NBC, que de faire cette petite action commando contre les dirigeants de Frontex qui rentrent dans la ligne directe des cibles du NBC.

Ainsi, avec une cinquantaine d’autres camarades, nous avons choisi d’aller attaquer la réunion-Frontex et, si possible, de rejoindre le Bloc en manif après.

La réunion Frontex commençait à 12h15 dans un petit bâtiment au milieu du Parc Léopold près du Rond-Point Schuman. Le départ de l’Euromanif était à 13h.

11h40, habillés en civil et par petits groupes de deux à quatre, nous parvenons à prendre de court les flics massivement présents et à investir discrètement le Parc Léopold. 11h45, heure définie hier, nous lançons l’action en tentant d’envahir le bâtiment pour le bloquer de l’intérieur. Mais les portes ont été verrouillées en nous voyant venir. De fait, nous formons des chaînes humaines, avec une banderole, pour bloquer physiquement la seule entrée du bâtiment. Des costars-cravatés-délégués sont ainsi refoulés, le but de l’opération étant de perturber ou empêcher leur réunion, nous pouvons considérer que l’objectif de base a été atteint. Un tag fleurit : « Frontex, blood on your hands ».

Les flics arrivent massivement, nous encerclent, nous pressent contre le bâtiment. En lignes au coude à coude, nous scandons et tentons une résistance passive vu notre effectif.

Finalement, ils prennent violemment chacun d’entre nous, un par un, et nous arrêtent tous. Nous sommes alignés à la méthode-Copenhague : tous assis les uns derrière les autres, menottes dans le dos.

Pas de dégâts matériels, ni même d’investissement du bâtiment (hélas), résistance passive. Nous sommes tous emmenés en camtars à la Caserne centrale (Réserve Nationale de la Police Fédérale à Etterbeek), vers 13h30.

Les cellules font environ 20m², toutes remplies par des camarades du NBC arrêtés. C’est là qu’on apprend que lors du départ groupé du NBC pour la manif, la plupart se sont fait arrêter directement aux rues alentours par les flics qui ont fait des barrages. Des cellules, nous voyons arriver en continu des paniers à salade qui déversent leurs lots de prisonniers. Les arrestations sont innombrables. À l’intérieur, nous parvenons tous à nous défaire des menottes et, surtout, pour certains, à découper l’étiquette indiquant le lieu de l’arrestation.

Un par un, ils nous sortent des cellules pour fouille, contrôle, prise d’identité.

Pour ceux qui ont su se défaire de leurs étiquettes d’arrestation, la libération est immédiate car la détention est alors illégale. Mais il semble que nous sommes assez peu à y être parvenus et nous ne sommes que quelques-uns, dès 15h30, à être relâchés en centre-ville.

Libérés, nous nous rendons directement à la manifestation. Au moment où nous parvenons en queue de cortège, vers 16h, nous ne voyons que l’hélicoptère survolant un Waterloo urbain : des centaines de camarades arrêtés sur plusieurs points dans tout le secteur, dans une odeur de gaz encore fraîche. Les flics sont partout et continuent d’arrêter massivement. De fait, retour par sécurité au NBC.

VOICI LES TOUTES DERNIÈRES INFOS DE LA LEGAL TEAM DU NBC :

— Il y a eu un départ groupé à 12h30 du No Border Camp. À peine quelques rues plus loin, ils se heurtent à des barrages de police qui arrêtent aussitôt tout le monde, sans exception. Environ 100 arrestations à ce moment-là.

— La Brigade des Clowns est passée par le métro à la station Ribeaucourt. Rapidement repérés, les flics interviennent directement dans le métro et les arrêtent tous, sans exception. Plus de 40 arrestations alors.

— Plusieurs groupes de 20 à 40 personnes se sont fait arrêter à des coins de rue ou à proximité de la Gare du Midi, point de départ de l’Euromanif.

— Malgré le dispositif répressif quasi unilatéralement tourné contre les No Border eux-mêmes, 300 camarades parviennent à se rassembler à un premier point de rassemblement. Les flics encerclent le Bloc et les empêchent de rejoindre la manif. Rapide prise de décision collective : un signal est donné et tout le monde court dans tous les sens, prenant de court les flics qui laissent faire.

— Les 300 camarades parviennent à se rassembler de nouveau à côté du cortège. Les flics arrivent alors en masse, les encerclent et les somment de se disperser sous menace de charges directes. Pour parer à cela, le Bloc Anticapitaliste négocie rapidement avec deux cortèges syndicalistes et parviennent à prendre place entre eux au sein du gros cortège. D’après les témoignages, nombreuses solidarités de la part des travailleurs syndicalistes.

— Les flics encadrent le cortège et l’attaquent directement sur ses flancs au corps à corps. Le Bloc parvient à les contenir et les repousser. En appelant à la solidarité, le cortège syndicaliste de derrière se rapproche encore pour faire bloc. Mais face à l’acharnement des attaques policières et à la menace d’une attaque violente contre toute cette partie du cortège, ils s’éloignent et laissent le Bloc Anticapitaliste à la merci des porcs en uniforme.

— Pendant un temps, le Bloc, fort de plus de 300 personnes, tient bon, soudé, compact, en lignes, contient et repousse les attaques de flics. Le Bloc choisit de courir et de prendre position plus avant dans le cortège pour sortir de l’étau répressif. Le Bloc s’arrête de nouveau. À partir de là se déchaîne sans plus aucune retenue la répression. Charges sur charges, matraquages sur matraquages, gazages sur gazages. Extrême violence policière. Affrontements et résistance pendant deux à trois heures. Très violentes interventions de flics en civil. À peu de monde près, absolument tout le monde est arrêté.

— Pour l’heure, très peu de camarades relâchés, la plupart sont encore en prison.

— ENVIRON 450-500 ARRESTATIONS AU TOTAL AUJOURD’HUI. AU MOINS DEUX BLESSÉS TRÈS GRAVES (dont un camarade au crâne ouvert, gisant pendant une demie-heure au sol, inconscient, dans une marre de sang, avant que les secours arrivent pour l’emmener à l’hôpital). NOMBREUX BLESSÉS.

SUR LES 300 CAMARADES AYANT RÉUSSI À SE FORMER EN BLOC ANTICAPITALISTE, MOINS DE 20 PERSONNES EN ONT RÉCHAPPÉ. TOUS LES AUTRES ONT ÉTÉ ARRÊTÉS.

Plus d’info par la suite.

Source OCL